Songes Traqués

MERRY LEE - Tome 3

La série livresque où les méchants garous ne le sont peut-être pas tant que ça... méchants...

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

 

Merry Lee est invitée au studio de radio de Tillamook pour y présenter son dernier livre. Le bâtiment, un ancien cinéma, tombe en décrépitude. Elle succombe au charme du style Art déco et, lorsqu’elle croise un étrange jeune homme semblant tout droit sorti des années cinquante, son goût pour les intrigues se réveille.

En visitant la nouvelle maison de Dan et Joshua, elle y découvre une vieille photographie en noir et blanc où l’individu en question apparaît, revêtant exactement les mêmes habits. Merry se persuade d’avoir affaire à un fantôme : elle mène l’enquête. Elle n’est pas au bout de ses surprises.

 

Parallèlement, des cauchemars traumatisants la persécutent, la laissant chaque fois terrorisée et parfois blessée. Merry réalise rapidement qu’elle est le jouet d’un ennemi retors.

L’aide inattendue d’une surprenante créature marine sera-t-elle suffisante pour vaincre ce nouvel adversaire ?


Genre : Urban fantasy, fantastique, bit lit, romance paranormale, garous, surnaturel, magie.

Nombre de pages du broché : 259

Illustration de couverture : Elena Ivashchenko


LES PREMIERS MOTS :

 

Un blizzard lugubre se faufila dans les interstices de la falaise qui surplombait l’océan Pacifique. Il laissa échapper une lamentation grinçante. La mer était d’une couleur sombre, grisâtre, de mauvais augure.

Je frissonnai.

La lune gibbeuse et les étoiles les plus brillantes éclairaient la plage glaciale d’une aura étrange tandis qu’une désagréable brume jouait avec mes perceptions et paralysait mon âme.

J’étais seule.

Aux abois.

L’effroi frigorifiait mon cœur qui, malgré tout, martelait violemment dans ma cage thoracique. Je devinais une menace sans pouvoir l’identifier, décuplant mes sens aux aguets.

J’étais pieds nus et percevais, avec une netteté troublante, la froidure douloureuse du sable trempé dès que mes orteils et ma voûte plantaire s’y enfonçaient. Mes pas étaient confus. Je progressais avec une maladresse communément allouée aux personnes en état de sobriété avancée.

Sauf que je n’étais pas ivre.

Par moments, l’adrénaline me faisait fuir sur un pas de course vacillant. Tandis que, l’instant suivant, une frousse colossale me figeait et, les yeux plissés, je m’efforçais de percer l’obscurité dense qui m’interdisait de discerner quoi que ce soit. Je chancelais parfois, incertaine, comme si une force surnaturelle, invisible, tentait de me faire perdre un équilibre déjà précaire dû à mon centre de gravité perturbé à cause d’une panse extraordinairement proéminente.

Je suffoquai devant ce changement d’anatomie. Je n’avais jamais été grosse.

Mais une petite voix, lointaine, singulière, aux résonances d’outre-tombe, me rappela que j’étais enceinte.

Je posai alors une main protectrice sur cet énorme ventre et le caressai tendrement en oubliant momentanément le danger qui rôdait. Dans un état second, je me mis à fredonner une mystérieuse comptine amérindienne tandis que des tambours d’eau et des calebasses fantomatiques m’accompagnaient.

La magie originelle était à l’œuvre.

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