La Réserve

Vampires, blood and sex...

 

 

QUATRIÈME DE COUVERTURE :

 

Deux créatures incompatibles – l’un vampire, l’autre humaine – se retrouvent à coexister suite à un instant d’égarement : le prédateur épargne sa proie.

 

Maéva embrasse alors un monde tout droit sorti des contes (pas vraiment roses) et James découvre qu’il n’est pas forcément déplaisant d’être autre chose qu’un individualiste méprisant.

 

Les circonstances mèneront nos héros à fuir en catastrophe une dangereuse firme. Ils seront obligés – pour sauver leurs vies – de faire des choix hasardeux aux répercussions macabres, mais qui leur permettront de découvrir qui ils sont vraiment.


Genre : Urban Fantasy / Romance paranormale / Bit lit

Nombre de pages du broché  : 443

Illustration de couverture : Peter Torsal


LES PREMIERS MOTS :

 

    Maéva ouvrit les yeux, une angoisse sourde au creux du ventre. Elle avait fait un cauchemar d’une réalité troublante, déstabilisante. Elle se redressa précipitamment sur le lit moelleux, qu’elle ne reconnut pas. Elle baissa la tête et découvrit qu’elle portait un déshabillé échancré ne laissant que peu de mystères sur les rondeurs de sa poitrine. Le trouble la submergea. Elle se leva et – pour ne rien arranger à son embarras – se retrouva face à un immense miroir couvrant toute la surface d’un des murs de la pièce inconnue, et qui lui renvoyait son image avec une précision indécente, ne faisant qu’accentuer son malaise et le rouge de ses joues.

     Elle n’était pas chez elle.

   Ses yeux, d’un vert presque translucide, lui apparurent en reflets et semblaient afficher une perplexité effarouchée. Ses cheveux dorés aux nuances cuivrées étaient détachés, tombant librement sur ses omoplates alors qu’elle les attachait toujours négligemment avant de sortir. La nuisette en lin écru, si fine qu’elle en était presque transparente, était souple, mais près du corps. Trop près du corps, pensa Maéva. Elle lui arrivait à mi-cuisse et était fendue des deux côtés jusqu’aux hanches, ne laissant là encore aucune place à la pudeur. Des effluves de rose et de lavande lui parvinrent et elle réalisa que le parfum exhalait de son corps, de ses cheveux. Elle n’avait jamais eu de savon ayant ces fragrances, bien qu’elle dût reconnaître les effluves agréables.

 

    Son angoisse grandissante, Maéva réalisa qu’elle n’avait pas imaginé les dernières heures. Cependant tout était confus. Son cerveau semblait embrumé. Elle se massa les tempes tout en fronçant les sourcils. Des images distinctes lui revinrent soudain. Flash-back brutaux et désordonnés qui accélérèrent son cœur malgré l’insignifiance des souvenirs.

     Elle se remémorait avoir quitté son appartement tôt le matin, comme d’habitude, et marché jusqu’à la station de métro Skinker. Elle se rappelait même être montée dans un wagon, puis s’être assise dos à la fenêtre. Un brouillard épais engourdissait les images suivantes. Maéva se concentra, ferma les yeux et posa une main sur son front. Il y avait eu peu de monde ce matin-là, dans le wagon. Elle se souvenait avoir fermé les yeux un instant dans l’espoir de se rendormir jusqu’à sa station, puis les avoir rouverts, instinctivement attirée par quelque chose. Mais quoi ? Elle n’arrivait pas à se remémorer clairement la scène. Un bruit ? Une odeur ? Qu’est-ce qui avait mis si soudainement ses sens en alerte ? Elle s’était redressée sur son siège, oubliant le repos et avait observé son environnement, les gens autour d’elle. Ils avaient tous l’air aussi fatigués et moroses qu’elle, et arboraient – pour la plupart – un regard éteint, morne, tous écrasés par le poids de leurs soucis, de leur travail… Tous, sauf ? Impossible de se souvenir.

 

Commentaires: 2
  • #2

    Max (mardi, 07 avril 2020 10:05)

    Étant habituellement plus lecteur de littérature du genre Heroic fantasy et horreur, je me suis plongé en terre inconnue pour moi, la bit-lit. Une adepte de bit-lit m'ayant chaudement recommandée " La Réserve ".

    J'avoue que la lecture de " La Réserve " ne m'a pas laissé indifférent, j'ai été sensible par l'agilité de la plume de l'écrivaine Clayton Carpe, on sent dès les premières pages la passion littéraire qui émane du texte. L'histoire n'est pas dénuée d'originalité, une aventure chargée d'émotion et de sensualité, d'action et de rebondissements.

    J'ai apprécié le fait que l'histoire se déroule dans deux milieux bien différents, le milieu urbain et le milieu naturel, les descriptions des environnements et ambiances sont réussies.

    Une roman bien mené qui m'aura permis de pimenter mon quotidien, ce dont je recherche au travers de mes lectures donc " La Réserve " à accompli, avec brio, cette mission !

  • #1

    Francine (samedi, 04 avril 2020)

    Le récit est bien mené. Les personnages principaux peuvent être déconcertants, agaçants mais ils se révèlent attachants. L'écriture est belle, fluide et rapide. En un mot, beau roman que l'on quitte à regret.